
Un an après avoir présidé le Festival de Cannes et délivré l’un des palmarès les plus francophiles de ces dernières années (dont une Palme d’Or à l’un des films les moins appréciés de Jacques Audiard), on imaginait aisément les frères Coen revenir en force avec un gros film, peut-être même en compétition pour l’édition suivante. Le calendrier de sortie et, peut-être l’accueil un peu tiède réservé à Ave, César !, ne le permettront pas. On peut aussi imaginer que les frères Coen ne sortent pas leurs films en fonction du calendrier des oscars ou des festivals de cinéma, mais bon, ils auraient pas raflé grand-chose avec celui-ci, quoi. On y suit en effet deux journées un peu bordéliques d’un fixer, Eddie Mannix (inspiré d’un personnage qui a réellement existé), dont le boulot consiste donc à « réparer », arranger, régler les divers problèmes quotidiens auxquels s’expose le Studio Capitol, reflet plus ou moins caricatural de l’industrie hollywoodienne en plein âge d’or, avec son lot d’égos, d’illusions et de névroses. Sauf qu’on ne sait pas trop ce que ça raconte, au final. Quel est le propos de cette suite de situations à sketches, à peine liées les unes aux autres.
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