Cette semaine, le web n’a semblé parler que des vingt ans de Friends, sitcom devenue culte au point d’être celle à laquelle on compare presque toutes les autres séries comiques. Jamais vraiment sortie de nos vies depuis qu’elle s’est terminée, la série de David Crane et Marta Kauffman reste présente à nos esprits grâce à ses multi-rediffusions sur NRJ 12, France 4, D8, D17, Comédie+, RTL9, AB1, M6, W9, NRJ Paris… Mais aussi parce que certains de ses acteurs n’ont jamais complètement disparu des radars, et bien évidemment parce que l’impact de Friends se fait encore sentir, aujourd’hui. Moi-même, qui n’ai pas vraiment eu l’occasion d’être un fan de la première heure (je n’avais que neuf ans en 1994, c’était déjà bien si j’avais conscience de l’existence de Shannen Doherty, alors de là à m’imaginer en veille, depuis l’autre côté de l’Atlantique, sur les nouveautés séries de NBC…), je dois dire que je continue à sentir l’influence de Friends dans certaines de mes private jokes et micro-réflexions du quotidien. Je ne pourrai probablement plus jamais employer le verbe pivoter ou lire « unagi » sur un menu de restaurant japonais sans avoir un sourire en coin. J’ai fini par complètement oublier pourquoi je dis régulièrement Oh My God quand aucune autre expression ne suffit à exprimer ma perplexité. Je ne me suis jamais résolu à jeter mon vieux T-Shirt Smelly Cat commandé à prix d’or par correspondance. J’ai presque cru que j’allais kiffer la colocation (avant de comprendre, douloureusement, à l’épreuve des faits, que je n’étais qu’un ours égoïste tenant finalement à ne partager son espace privé jour et nuit qu’en couple), et ça m’a taraudé d’essayer jusqu’à ce que l’occasion se présente enfin, en 2008. Je me demanderai toujours comment on enlève un soutien-gorge avec une seule main, même si concrètement ça ne me servira à rien. Je comparerai toujours les couples-phares des séries à Ross et Rachel. C’est comme ça. Même si Friends a des défauts et a pu donner l’impression de tourner en rond sur la fin (sans parler de l’horreur de sa VF, qui non seulement faisait perdre un nombre incalculable de blagues et d’idiomes, mais a en plus vu la moitié de son casting vocal changer dans les deux dernières saisons – pour un résultat encore plus atroce), elle reste une référence générationnelle importante pour la plupart des gens nés avant 1988. Et le web s’en est donné à coeur joie cette semaine. Continuer la lecture de Les 20 ans de Friends en 20 liens
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And it was legendary
C’est donc ce soir. Ce soir que CBS va mettre un point final à ce qui aura été l’une des sitcoms les plus marquantes de l’ère post-Friends des années 2000. L’avenir nous dira si elle connaîtra la même postérité et la même manière de vieillir que sa glorieuse aînée, mais je suis pour ma part convaincu que How I Met Your Mother sera perçue comme une série-culte. Parce que son pilote était l’un des plus efficaces que j’aie vu. Parce que sa rhétorique générationnelle touche encore plus à ma culture personnelle que Friends ne le faisait (l’air de rien, les personnages de Friends avaient des références culturelles typiquement US de la fin des 80’s / début des 90’s, auxquelles je me liais moins facilement : George Gershwin, Frank Sinatra, Isabella Rossellini, Cheers, etc.). Parce qu’elle a popularisé comme jamais les récits à tiroirs et à points de vue multiples dans les séries. Parce que je me suis avalé les 3 premières saisons en deux semaines lorsque j’ai, tardivement, découvert la série en 2008. Parce que je n’ai jamais perdu, en dépit des baisses de régime, mon affection pour cette série et l’impression de traîner avec un groupe de potes, ce qui l’a toujours placée parmi les « priorités » de ma séries-list (je n’ai jamais eu plus d’un épisode de retard depuis 2008).
Buffy, le film : fausse bonne idée ?
Ce matin, c’est la nouvelle qui a commencé à mettre mollement la blogosphère-série en ébullition : l’idée d’un film Buffy The Vampire Slayer ne rebuterait pas totalement Sarah Michelle Gellar, l’héroïne de la série-culte de la seconde moitié des années 90. Interrogée sur la possibilité de lancer une campagne de crowdfunding sur Kickstarter pour, à l’image de Veronica Mars, mobiliser la communauté de fans, elle a estimé qu’elle se lancerait avec le reste de l’équipe si le scénario proposé était bon. Ce qui, du coup, ne place la possibilité d’un film Buffy qu’à un clic d’une concrétisation. Car ne nous leurrons pas : non seulement depuis que Kickstarter a rendu possible le financement d’un film de Zach Braff, d’un retour de Veronica Mars ou d’un documentaire sur Arrested Development, toutes les séries devenues cultes après leur annulation, et dont le casting n’a pas encore pris un trop sévère coup de vieux, peuvent se prendre à rêver d’un comeback sur grand écran, mais en plus, parmi toutes ces séries, Buffy contre les vampires est probablement celle qui a le plus de chances de réussir son financement en moins d’une semaine, tant la communauté de fans est restée active plus de quinze ans après le début de la série.
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Revoir Six Feet Under
« Méfiez-vous donc des amis qui veulent absolument que vous lisiez leurs livres préférés : c’est un piège tordu de l’inconscient. Ils veulent moins vous faire découvrir un livre que vous l’aimiez autant qu’eux. Car alors, ça voudra dire que vos ‘moi intérieur’ sont intimement liés. Je le sais parce que je l’ai fait avec tous mes petits amis, et que ça n’a abouti à rien d’autre qu’à me fissurer un peu le cœur. Mais ça peut aussi marcher. »