J’adore Blow Up, sur Arte. La voix de Luc Lagier est hyper reposante, et on apprend toujours quelque chose, on découvre toujours un film obscur, une référence, un truc qu’on pourrait se mettre à aimer. Je n’écoute pas Radiohead. Cela fait partie de ces groupes indés hyper intimidants, depuis que je suis gamin, que je vois passer de temps en temps, à coup de reportages et de Unes dithyrambiques de la presse musicale à chaque fois qu’ils sortent un nouvel album, mais dont tout me semble austère et chiant. Je sais que ce n’est pas forcément le cas, mais quand tu as été un ado « Britney Spears », ce n’est pas toujours évident d’avoir aussi été un ado « Radiohead ». 

Pourtant, entre Creep, High and Dry et quelques autres, le groupe est présent depuis trente ans dans la pop culture mondiale, notamment à travers l’incursion de leurs chansons dans des films et séries. Je pense notamment à ce déchirant Lucky dans la saison 4 de Six Feet Under, à un moment où le personnage « principal » de la série traverse une épreuve d’une violence indescriptible et où sa famille, toute taiseuse et névrosée qu’elle soit, devient le refuge dont il avait à peine conscience.

Dans Vanilla Sky, ou dans L’Auberge Espagnole ou dans Peaky Blinders, on a presque tous eu du Radiohead dans notre vie. Pour ma part, s’il y a une chanson de Radiohead qui m’a accompagné depuis l’adolescence, c’est plutôt Karma Police, grâce à son clip anxiogène de Jonathan Glazer largement diffusé sur MTV. Eh oui, encore le truc le plus mainstream possible (pas autant que Creep, mais bon, c’est déjà pas mal).