Je travaille de chez moi le week-end. C’est l’un des rares avantages de mon job actuel, qui n’a malheureusement pas gardé grand-chose des politiques de travail à distance des “années covid”. Mais j’aime vraiment ça, être chez moi et bosser à mon rythme, dans des conditions détendues et sans les bruits et la sensation de surveillance entre collègues dans les open spaces. Je pense que c’est un trait de caractère avant d’être un héritage des mois de remote et de réunions Zoom de la pandémie. Je n’ai pas besoin de parler a mes collègues en dehors des chat de boulot, ni de surjouer la complicité ou d’animer les séances de small talk a la pause café. Alors pour faire mon job, qu’il soit celui que j’ai actuellement (qui se passe essentiellement au téléphone) ou celui que j’avais avant (pour lequel je n’avais besoin que d’un ordinateur et d’une connexion internet), je suis aussi bien chez moi, en bas de pyjama et en marcel, plutôt qu’en pantalon de ville et chemise repassée au milieu de tout le monde qui me dit “bonnjoow” dès qu’ils passent devant moi.
Mais hier, je ne sais pas trop ce qui s’est passé, je venais de terminer une tâche et je m’apprêtais à sauter sur la suivante, quand j’ai eu une espèce d’absence. Je regardais un truc sur le mur en face de moi, et j’ai été saisi d’un doute sur la date du jour. J’ai regardé la pendulette de mon PC, et je ne parvenais pas à intégrer l’idée qu’on était en septembre. Mon cerveau voulait qu’on soit en juin ou en juillet, je crois. Je me disais “mais non c’est pas possible, on n’est pas en septembre, on est… on est quand, en fait ?”. Mon cerveau a “freeze” pendant deux ou trois minutes, il ne savait pas “quand” on était. Je crois qu’il voulait qu’on soit au premier semestre 2025, ou peut-être en novembre, je ne sais pas trop. Je suis resté comme ça quelques minutes, à vaguement savoir ou j’étais mais à ne pas comprendre QUAND j’étais. La sensation est très étrange. J’ai googlé “what is it called when your brain has a brief moment of absence and you don’t know what month of the year it is anymore for a few minutes”, et ce n’est jamais une bonne idée de googler des symptômes, je sais. Bon, apparemment, la “transient global amnesia” est un truc assez commun et bénin, et peut s’expliquer par le stress professionnel ou la fatigue. Je vais donc attendre un peu avant d’aller chouiner dans le bureau d’un médecin pour lui dire que je pense avoir un alzheimer précoce.
Orpheus
septembre 9, 2025 at 8:59Ça me fait ça parfois quand je me réveille le matin. Impossible de savoir quel jour on est. Il me faut alors quelques minutes. Pareil, juste avant d’ouvrir les yeux parfois, je ne sais pas où je vais atterrir : chez moi, chez mon mec, chez mon père…
À ce jour, ce n’est jamais arrivé debout pleinement réveillé comme toi. Ça me ferait bien flipper je pense… (surtout avec un alzeihmer dans les antécédents héréditaires proches…)
Matoo
septembre 9, 2025 at 9:43Et parfois c’est plus grave, quoiiiii 2025 ? Naaaaaan !!!?