C’est marrant, ces posts qui fleurissent sur Instagram et sur Bluesky (je ne regarde plus vraiment Twitter) ces derniers jours, comme chaque année, pour souligner la bizarrerie de ces six jours entre Noël et le nouvel an, pendant lesquels personne ne bosse, et où à la rigueur si on travaille ce sont les jours les plus calmes de l’année avec les deux tiers des effectifs de la boite en congés, et sinon on traîne sur le canapé à regarder des daubes et des films de Noël (je me suis bien évidemment enchainé Die Hard et Home Alone) tout en bouffant des chocolats, des restes de repas de réveillon et des parts de bûche. Bon, aux Etats-Unis ils ne connaissent pas la bûche, mais j’ai trouvé des pains d’épice chez Trader Joe’s, alors je fais semblant de passer les fêtes en Alsace pour ne pas trop regretter, culinairement, de ne pas les passer en France. En vrai je m’en fous un peu, mais c’est vrai que le repas de Noël en famille m’a un peu manqué. Ça va faire un an que je n’ai pas mis le pied en France, et la période se prête à la nostalgie, mais au final, Noël c’est toujours un peu pareil, ces dernières années, je n’y pense pas vraiment avant le 20 décembre, et dès le 26 je suis déjà un peu passé à autre chose. Et comme cette année je n’ai pas de congés, de toute façon c’est une semaine normale de boulot.
J’ai quand même pu profiter du 24 et du 25 tranquille, et Finn m’a rendu visite de Hong Kong, ce qui m’a permis, malgré l’inquiétude des amis et des parents à distance, de ne pas rester complètement seul chez moi à regarder des films nuls en mangeant de la junk food (ce qui au demeurant m’aurait parfaitement convenu). Si les celebrations de Noel n’ont pas été formelles, c’était agréable de profiter de la ville avec quelqu’un et de discuter de nos expériences respectives autour des fêtes de fin d’année, l’Asie ayant bien souvent un rapport très différent à Noël et au 1er janvier (qui n’est pas forcément le nouvel an pour eux). Il m’a aussi ramené des Hi-Chew du Japon. Ce sont des bonbons mous et caoutchouteux qui ressemblent un peu aux Kréma qu’on a en France, et la dernière fois qu’il est venu il avait remarqué que j’en avais pas mal chez moi, alors il a profité de son dernier passage à Tokyo pour en acheter des paquet avec des goûts chelou. Non pas que kiwi et raisin soient particulièrement bizarres, surtout aux Etats-Unis ou les sodas ont notamment des saveurs chimiques qui partent un peu dans toutes les directions, mais j’ai trouvé l’attention adorable. Et puis, si les délires autour des saveurs de chips comme “chèvre piment d’Espelette” ou “tartiflette” me passent un peu au-dessus, je suis beaucoup plus ouvert aux fruits un peu inhabituels dans les confiseries (après tout, à la base, les confiseries, ça consiste avant tout à confire des fruits). Bref, c’était un Noël très inhabituel pour moi, mais il s’est bien passé, et il m’a permis de ressentir un peu de ce fameux “esprit” de fin d’année, faute de vacances. Mais je ne vais pas mentir, quelques jours off, en France ou non, auraient vraiment fait du bien.